Alors que le Maire de Courbevoie se montrait rassurant lors du Conseil municipal du 27 septembre 2010 et que Mme Ceccaldi-Raynaud, en qualité de Présidente de l’Établissement public d’aménagement de La Défense Seine Arche (EPADESA), a récemment reçu une délégation de commerçants de La Coupole, sous les ors de la République, à l’Assemblée nationale, l’avenir s’assombrit pour ces commerçants.
En effet, le 9 novembre dernier,le Maire de Courbevoie a signé un nouvel arrêté de fermeture du centre et du passage de La Coupole au 24 décembre prochain. Comble du cynisme, les commerçants n’ont pas été avertis par M. Kossowski mais par le Préfet qui, par courrier du 15 novembre 2010, indique que « la situation a changé. » Si la situation a changé, ce n’est certainement pas dans les actes mais sans aucun doute dans les promesses non tenues.
Le 5 novembre 2010, le Conseil d’administration de l’EPADESA a « décidé d’assurer directement l’indemnisation des commerçants et a voté une dotation budgétaire immédiatement mobilisable pour leur indemnisation », annoncée à 17 millions d’euros dans la presse. Nous constatons au passage que l’établissement public, condamné à une astreinte de 50 000 € par jour, par arrêt de la Cour d’appel de Paris en date du 13 octobre 2010, se substitue au groupement FIB / Pélican pour les négociations.
Le fiasco de La Coupole révèle la manière dont un établissement d’État, où siègent les élus de nos collectivités, met la charrue avant les bœufs. En 2009, l’EPAD avait laissé un délai « raisonnable » de près de six mois pour que les négociations aient lieu avec le repreneur d’alors, mais en vain. Aujourd’hui, l’EPADESA espère qu’en un peu plus d’un mois, tous les protocoles soient signés. Une utopie !
Si nous avions demandé au Maire de Courbevoie, en septembre 2010, la signature d’un nouvel arrêté avec pour date minimale le 31 décembre 2010, notre but était que les négociations reprennent dans la sérénité et que les commerçants exploitent décemment leur fonds de commerce, sans la menace d’une fermeture imminente. Malheureusement, aucune décence mais du cynisme de la part du Maire de Courbevoie, qui prétendait assumer le statu quo, car les négociations n’avancent guère.
Dès l’origine, les dés sont pipés car, comme aux Damiers, aucun cadre n’avait été fixé. Nous avions plaidé pour un calendrier de négociations mais également pour un échéancier d’indemnisation pour les commerçants qui ne souhaitaient pas revenir après réhabilitation, ceux souhaitant réintégrer leurs locaux devant être indemnisés mensuellement en fonction des derniers bilans. Dès que le cadre était déterminé, chaque commerçant était donc libre de négocier comme il l’entendait. Toutefois, ceci n’est pas la politique de l’EPADESA puisque son directeur général préfère diviser pour mieux régner.
M. Kossowski a donc signé un nouvel arrêté alors qu’il ne participe pas aux rendez-vous organisés par Mme Ceccaldi-Raynaud. Par ces actes, le Maire de Courbevoie méprise le commerce de proximité du quartier Gambetta. Mais qu’en pense la présidente du conseil dudit quartier, administratrice de Defacto et candidate UMP aux prochaines élections cantonales ?
Patrick Bolli
Conseiller municipal de Courbevoie
Président du groupe MoDem / CAP21
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